1. |
A La Sortie
02:34
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A La Sortie
Ton décoratif ordinaire
Ce joli coeur bien accroché
Ton crépuscule à la sortie -
Impossible à nommer
Comme tant d’autres
Choses - pour adieu loyal
Qui hurle je vous assure -
Même si tu l’écoutes
Tu entends bien m’
Acquitter - de ce tour
Joué - ce passage
De la lettre à l’
Aveuglette - indécis
Qui donne un certain
Sens et c’est le seul
Et c’est la grâce -
Et de hurler que cela
Sent la destruction -
Ce meurtre comme
Catastrophe est le
Meurtre de toute chose -
Je te parle du chaos
Que nous sommes -
Ce qui compte entre nos
Vies fusibles c’est
Le motif parfait -
Celui qui nous raconte
Quel est ce temps
Comparé - qui nous
Soutient puis nous
Epuise – quel est ce
Bruit…
Ce bruit qui
M’obsède - le
Détour qu’il
M’oblige toujours
A faire - et l’étincelle
Qu’il capture -
Le désir pourtant
S’anime encore -
C’est juste une autre
Vie - des cendres
Que j’essaie d’ignorer,
D’une heure à l’autre -
Le fait est fait
Que je dois vivre
Ainsi –
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2. |
La Part Belle
03:56
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La Part Belle
Des larmes ou la
Part belle - insensible…
Au détriment de la
Vie - qu'elle revienne
Et m'avoue ce que je…
Plus vite et moins sourde -
Comme si lovée au
Creux de mon épaule…
Elle me guidait -
En connaissance de
Cause…Composant
Avec l'ivresse - de stations
En brise-lames…Ecueils
Artificiels - elle dépasse
Les bornes - noyées sous
Des tonnes de brillances
De signes et de sigles…
Etouffés par ces discours
Mécaniques - comme
Abattue…Par les preuves
Silencieuses de son trajet…
C'est affaire de sang
L'envers d'un paradis -
Pavé de ses bonnes
Intentions…Nous
Marchons sur un fil…
Tendu au-dessus
D'une foutue bétoire -
C'est affaire de pluie
C'est affaire de ville - de sang
De fins de mois - c'était
La nôtre…Une si haute
Inattention…Avant d'y
Etre…Dans cette sorte de
Purgatoire - de périphérie…
Négligée jusqu'au plaisir
Aujourd'hui passé…C'est
Affaire d'effacement -
De quelques sourires
Echangés puis rendus…
“Leur folie est passée à un
Tel excès…S'élevant contre
Ceux…” - et la confusion
Inquiète - s'emparant des
Pensées…
C'est ainsi qu'en
Regardant la série
Des Otages - elle s'est
Mise à me griffer…En
Parlant de miroirs - de
Sessions presque mortes -
Comme du vide dans
Mes yeux…Parfois c'est
Vrai que la sanction
Me pousse - à com-
Mettre…Sais-tu que
La vigilance est vaine…
Que le brisement m’
Enlève à ton courage ?
Que notre accord s'est
Abîmé…Comme si
L'équilibre était une
Corde - en face d'un
Désordre construit…
Pour vibrer sous la
Lumière…Tout ce qui
Etait insipide se met
A scintiller…Et modifie
Ce que des années ont…
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3. |
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4. |
Paréidolie
02:30
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Paréidolie
Je m’étais allongé
je n’étais qu’obscène
je n’étais qu’une
illusion - ce triste choix
pas même un
un décor un souffle
appauvri -
je m’étais ainsi
oublié - quelque part
munition perdue
je n’étais qu’absence.
D’ici mon désordre
d’ici je le vois par-
delà les toits, je reste
ainsi, à concevoir tes
lignes, à revoir tes mains.
A concevoir tes lignes,
à revoir ta nuque, elle
me déchire. D’ici mon
désordre, côtoyer le
pire c’est si loin
derrière…Je reste
ainsi mon secours à
la main. A me dire
entre tes mains, et
n’aspirer qu’à tes
gestes. A ton feu,
consumer… A ton feu
voir ce désordre en
brasier.
Aux choix interdits
on se tourne vers les
illusions d’une aurore
cet incendie isolé
à ce reste de
l’entre-soi, ton
entre-jambe et
ma présence là –
au premier éclat
de ton regard, bijou
parfois d’indifférence
apparente – de vraie
souffrance en vérité
des ressemblances
qui ne se disent pas
qui font du jour une
nuit – et de cette nuit
un diable – pendu à
tes lèvres – et moi sur
le bord de ta fontaine
je deviens fou – d’être
à ce point ensemble
une aile tenue pour
tant de liens cassés
la plus précieuse
ce monde qui se détache
de toi – que je
récupère vivant – plus
que jamais
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5. |
Death In Paradise
04:18
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Death In Paradise
Comme il se peut
Que je sois déjà en
Retard - là j’avoue
Que je suis d’une
Façon - mec tu coules
Tu coules - si solide
Et rien - remarque ça
Fait longtemps - long-
Temps qu’il dévisage et
Bon - un moment on
Fatigue on s’endort
Dans la différence
On s’épuise à traquer
Des types dans la - on
Finit par frôler un truc
De SDF - des mois et
Des mois - toutes les nuits
Merde - toutes les nuits
Qu’est-ce que j’ai foutu ?
Le meilleur de la déglingue
Seuls résistent anti-corps
Comprendre des corps
Refusant de s’offrir à
Quiconque - à personne -
T’es froid comme ton
Frigo couvert de listes
Tout ça s’éradique mais
Dans quelle direction ?
Ca ne tient plus que par
Un fil - illustre con -
Beau camaïeu nocturne
Qui s’adonne de la rue
Aux pires destins que la
Plupart n’imaginent même
Pas - peut-être que ça
Remplira l’intervalle :
Trajet dangereux promis
Si solide et rien...
Reste la compassion
Mains jointes de blanc
Vêtues - mains jointes de
Noires pensées - super
Urbain grillé de tous ces
Corps - des pénitents -
De tous ces raides ces
Piqués ces clients pour
L’erreur - il est perdu
Elle s’épuise je mords
La cendre
Récit d’avant
Ces rides aux coins
D’une bouche -
Gestes étranges qui
Surprennent au détour
Limpide - et d’un seul
Lugubre horizon un
Brin létal et d’un seul
Lugubre horizon un rien
Létal - engageant la
Morgue et rompant ce
Pacte affolé pathétique
On se retrouvera si Dieu
Le veut - si Dieu le veut
Et le vent attachant du
Jour au lendemain une
Aube incertaine - à laquelle
Certains s’étranglent
Et s’éreintent - rousses
Et feutrées sur des lignes
Empruntées jonchées de
Feuilles : aux arbres nus
On se repère - c’est un
Fond nouveau et des
Allers-retours muni de
Prescriptions - incessants
Transports à travers l’
Intemporelle - idole des
Soumissions apparentes
A des tas de choses trouvées
Cà et là - comme ces rafales
Qui réveillent les morts
Et tuent les vivants
C’est ce qu’on avale
De quoi fouetter les sangs
Pourris et s’attendre
Au meurtrier - la sale pute
Elle a frappé dans le dos
Les poumons le coeur
Le terme à raquer et
Vite encore - la sale
Pute : en orbite périphé-
Rique par ce manque d’
Ivresse - les feuilles qui
Chantent sous les chaussures
Vers la défaillance apoca-
Lyptique - comme elle
Etait prévisible...
Nous avions bu
A l'écart dans un
Jardin suspendu –
Une tombe reconvertie
Dans les loisirs –
Nous avions bu
De sinistres bières
Et ça par un temps
D'étoiles - la beauté
Après les pertes –
Cette partie qui res-
Semble à tout sauf à
Une agréable journée
C'est qu'elle est dure
Et salée et qu'elle se
Révolte - c'est qu'elle
Montre les dents et
Qu'elle creuse les yeux
Nous avions bu sa
Flamme qui flottait
Au-dessus - de nos vies
Suspendues à ces
Monstres - le deuil
A venir de ces cuites
Quand on joue avec des
Sauvages des repris des
Bars - à la porte et le
Bleu dans les yeux
En route vers mémoire
Electrifiée - un verdict
Permanent ou contre la
Durée - surtout surtout
Ne jamais tenir pour
Tenir
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6. |
Fragment
01:35
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|||
Fragment
On pouvait s’extasier devant ce visage austère. Celui d’un acteur de western. Et plus les préparatifs approchaient, comprendre sa mort prochaine, plus ce physique impressionnait. On supportait les tourments. On oubliait les coups. On semblait débarqué souvent de nulle part. Parce que l’on ne vivait que par l’anticipation de sa disparition. On savait pourtant qu’il serait toujours là. A l’affût, dans un coin de mémoire. On pensait parfois au mot « décadence », celui de Mishima. C’est-à-dire que l’on pensait au suicide. L’idée qu’aucun répit, jamais, ne viendrait illuminer cette ambiance pesante dans laquelle.
La vieillesse paraissait inatteignable.
On acceptait, l’air vague, ce que personne n’accepte. L’idée de disparaître. Et même, effacer toutes les traces de sa présence. Si possible sans douleur. Mais, même elle, la douleur, ne semblait plus un problème. Cette résignation qui au fil du temps s’est muée en désert. Et de rester ainsi, noyé dans ses pensées. Qui, à l’image de la douleur justement, étaient de plus en plus difficiles à exprimer.
On peut évoquer l’enfance. Son découpage en pièces cloisonnées. Cette peur qui brille aux éclats, qui monte jusqu’au ciel, au point de l’obscurcir. Fracassant la « joie de tout l’être ». Que peut-on encore regarder en face ? Revoir, par le fruit du hasard la plupart du temps ? En être terrassé à nouveau.
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7. |
L'effort
02:56
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L’effort
Tu fermes les yeux
Dans l’aurore
Le vent se traîne
Une main qui
Sait toujours
Le sentir
Tout ce qui compte
Sous nos yeux
Défilent et menacent
De s’envoler
Comme un désert
Qui avance
Dans chacun
De tes gestes
Il y a des mots
Qui saccagent
Le temps et
Sa furie
Tu fermes
Les yeux
Le vent
Se lève
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8. |
Indéchiffrable
02:27
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|||
Indéchiffrable
Cette image de soi
Que l’on garde
Résumant
La gravité
Méditative
Qui scintille
Au cœur
De cette
Ecriture
Corporelle
Transposition
Urbaine
D’un langage
A peine abstrait
Le contraire
D’un leurre
C’est quelque chose
D’apercevoir
Ne serait-ce
Qu’un instant
L’heure poignante
Que l’on perd
Dans la ville
Entre des murs
Jusqu’à la source
Ivre d’un espace
Spectacle insensé
Et nous au milieu
Inclus dans la danse
Ce décor plein
De sonorités
Jusqu’à dissoudre
Nos rêves
Au milieu des sursauts
Décoratifs qui s’accumulent
Des parfums dispersés
La foudre solitaire
Et ton corps toujours
Révélé
Jusque dans sa
Chair recomposée
Son affolement
Qui se déploie
Que l’on évite
D’un simple regard
Sur la douleur
On divulgue à moitié
La pensée se réfugie
Et l’assemblage
Miraculeux fonctionne
On survit on fonctionne
On s’amoindrit
On se relève
On resplendit
Ce drame latent
Que l’on porte
Son caractère et
Sa nudité comme
Une simple parenthèse
Cette mauvaise écume
Aux lèvres
Comme un souvenir
Des souvenirs
Que beaucoup
Prostituent
A « l’extravagance
Puérile des plumes »
On préfère ce que
Le nu abjure
L’égal silence
De la poésie
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9. |
Oeuvre Etrange
03:07
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Œuvre Etrange
Autrement c’est la mort
Comme une bonne pénitence
Contre ce corps qui tance
Cette ombre au repos
Sa nature qu’on devine
Sans l’ombre d’un regret
Qui se dit souveraine
Et qui souffre pourtant
De ce lieu parfois son enfer
Autrement c’est la mort
La faiblesse suprême
Cet attentat contre soi-même
Sans le soupir de trop
Cet amour finalement
D’un ciel encore blême
Sa douleur solennelle
Que l’on tente d’apprivoiser
Contre ce temps dépensé
Presque charnel
De vivre sinon
Sans prudence
En raison de l’expérience
Trop douloureuse
C’est comme les eaux
D’un torrent
Dans lequel on se noie
Toutes les pudeurs
S’empressent de
S’effondrer
De vivre sinon
Sans répit
En raison d’un corps
Instable
C’est comme foncer
Au cœur d’une tempête
Toutes les
Défenses s’empressent
De s’effondrer
Leurs vices
A peine entrevus
Cette malhonnêteté
Viscérale
Jadis toujours vaincue
A présent si près du but
Prenant sous son aile
Les colères et les tentations
Du pire
Ce renouveau est comme
Une âme entr’ouverte
Son putain de parfum
Sauvage se répand
Conforme à ce qu’il est
Rien d’autre que le
Mensonge et la folie
Que les nerfs
Et le train à pleine
Vitesse de la
Contre-colère
Finiront par écraser
Leurs vices
A peine entrevus
Cette malhonnêteté
Viscérale
Jadis toujours vaincue
A présent si près du but
Prenant sous son aile
Les colères et les tentations
Du pire
Ce renouveau est comme
Une âme entr’ouverte
Son putain de parfum
Sauvage se répand
Conforme à ce qu’il est
Rien d’autre que le
Mensonge et la folie
Que les nerfs
Et le train à pleine
Vitesse de la
Contre-colère
Finiront par écraser
Jusqu’à méconnaître
De soi cette part
Impossible à tenir
En l’état
Ce qui relève du glorieux
Naufrage
Le réveil toujours brutal
Dans la lumière édifiante
Alors on se tourne
Vers la vie encore
Vers ces fondations
Intactes
Nos murs encore debout
Nos airs de grâce
Jusqu’à méconnaître
Tous ces trucs dégueulasses
Cette odeur d’essence
Ces vêtements déchirés
Pour ne garder
Que l’espérance
Sans jamais s’accorder
Le pardon
Encouragés à le faire
A tout oublier
De ce qui nous
Détruit
Nous sommes
Des cieux
Toujours
Retrouvés
Nous sommes
Le délaissement
Et son contraire
Encouragés à le faire
A ne rien dire
D’un cœur fatigué
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10. |
Politifact
02:40
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|||
PolitiFact
Intégral et pur
En dépit des combats
Rien d’un souvenir banal
Cet accident de coutume
Devenu le vêtement
De son état
L’être absolument
Et tout ce qui suivra
Parfois il bat en retraite
Il recule au lieu
De couler dans les veines
Le désormais vieux complice
Ou la vieille charogne
Qui pourrit en soi
Intégral et pur
On dit ça encore
Et toujours
Mais c’est des conneries
C’est d’ailleurs pour ça
Qu’on lui survit à
Ce vers pourtant simple
C’est l’Alpha et tout le reste
Tout ce qu’on avale
Et recrache là
Alors qu’on vole droit vers
Sa lumière
Ce moment pauvre
Mais plein d’assurance
« Sans fin ni bornes"
Des mots que l'on verse
À l'infini
Contre l'affront
Cette vie seule offensée
Qui se balance
Au-dessus du vide
Ce moment pauvre
Qui magnifie
Les lignes malades
Sans compter
Les coups
De cette arme
Douloureuse
Contre les morts
Une vision
Que l’on raffine
Jour après jour
Ce mal
Mis en fuite
Sans nouvelle
D’un ailleurs
Comme une mer
En rage
Ce feu brutal
Qui s’empare du crâne
Et qui ressemble
A la crainte
De son retour
Tu sais quelle oraison
Ça représente ?
Quel horizon
Ça détruit ?
Ce n’est pas
Le corps qui lutte
C’est l’esprit
Qui attend qu’il
S’allège
L’aveu sans fard
De sa détresse totale
Et de sa puissance
|
Yan Kouton France
Yan Kouton est un auteur de romans, de nouvelles, de poésies, et parolier. Il anime le site de création littéraire "Les
Cosaques des Frontières". Il est également chroniqueur musical.
Olivier Triboulois est un musicien installé près d'Orléans. Chanteur guitariste, clavier du groupe "A l'Abri de la Tempête. Guitariste depuis ses 14 ans, marqué par l'empreinte de Bashung, Dominique A Christophe.
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